1.1.08

O fim do fumo


Também em França, entraram hoje em vigor as medidas antitabagistas. Cá, como lá, paremos para pensar - talvez demasiado tarde.

Alguns excertos de um artigo do Libération:

«Quand on entre dans un célèbre café à Saint-Germain-des-Prés où il est désormais interdit de fumer, on se souvient des artistes et des intellectuels qui étaient là, assis à leurs tables, avec leurs cigarettes ou leurs cigarillos. On voudrait nous faire croire, depuis que sur la photographie de Jean-Paul Sartre, on a retiré la cigarette qu’il tenait dans sa main, combien ce siècle passé, pourtant si riche en inventions de la pensée, pourrait laisser le souvenir d’une certaine décadence. (*) (...)

Cette impression de vivre "la fin d’une époque" coïncide curieusement avec le constat d’une disparition ostensible ou sournoise des libertés, au nom d’une optimisation de la gestion de la société. (...)

Nul ne peut ignorer que, derrière l’interdiction de fumer dans l’espace public, se cache une véritable stratégie de l’interdit. (...)

Au nom de la majorité, la résignation collective aux nouvelles figures de l’assujettissement, rendues légitimes par les impératifs de la santé publique, deviendrait alors une mesure idéale des progrès de la démocratie.»

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(*) Trata-se da fotografia acima reproduzida e que foi retocada, como se explica aqui.

2 comments:

Ana Cristina Leonardo disse...

Se bem me lembro do magnífico começo de «O Livro do Riso e do Esquecimento de Kundera», também lá se retocava um retrato. Vou reproduzir, confirmando a falta de imaginação congénita das cabeças não democráticas:
«En février 1948, le dirigeant communiste Klement Gottwald se mit au balcon d’un palais baroque de Prague pour haranguer les centaines de milliers de citoyens placés sur la place de la vieille ville. Ce fut un grand tournant dans l’histoire de la Bohême. Un moment fatidique comme il y en a un ou deux par millénaire.
Gottwald était flanqué de ses camarades, et à côté de lui, tout près, se tenait Clementis. Il neigeait, il faisait froid et Gottwald était nu-tête. Clementis, plein de sollicitude, a enlevé sa toque de fourrure et l’a posée sur la tête de Gottwald.
La section de propagande a reproduit à des centaines de milliers d’exemplaires la photographie du balcon d’où Gottwald, coiffé d’une toque de fourrure et entouré de ses camarades, parle au peuple. C’est sur ce balcon qu’a commencé l’histoire de la Bohême communiste. Tous les enfants connaissaient cette photographie pour l’avoir vue sur les affiches, dans les manuels ou dans les musées.
Quatre ans plus tard, Clementis fut accusé de trahison et pendu. La section de propagande le fit immédiatement disparaître de l’Histoire et, bien entendu de toutes les photographies. Depuis, Gottwald est seul sur le balcon. Là où il y avait Clementis, il n’y a plus que le mur vide du palais. De Clementis, il ne restait que la toque de fourrure sur la tête de Gottwald.»

Joana Lopes disse...

Este hábito de apagar das fotografias vem de longe - e, aparentmente, está para ficar.